Le patrimoine architectural
 
L'Eglise Saint Pierre Saint Paul
 
Construite probablement sur un mausolée gallo-romain Ier ou IIème siècle après J.C., elle ne vit le jour qu'après de multiples tractations. En effet, dans les premiers temps du christianisme, en 972, l'église n'était qu'une modeste chapelle. Ce n'est qu'en 1 325 que sa construction fut achevée. Cet édifice religieux fait partie de l'architecture gothique méridionale. Très imposant avec ses 20 mètres de haut, 47 mètres de long, 16 mètres de large, ses murs très épais, ses puissants contreforts, ses rares ouvertures, il ressemble à une cathédrale. Sa porte est en chêne massif et son verrou est un gorgerin d'armure. 
Le sarcophage

Datant de l'époque gallo-romaine, Ier siècle avant J.C., ce fragment de bas relief d'un sarcophage a été retrouvé lors du dallage de l'église. De nos jours, on retrouve cette pierre sur le pan de maison, place du marché : Le Helder. Les inscriptions sont les suivantes : SVLPICIO A PRESTANTIA A...VITALINIA...KARISSIMA...RVM IPSIVS... SARCOPHAGV... EXIBERE CVI...RANTE EVSEV... AMANTIS. La scène reproduite sur cette pierre représente un banquet funéraire, 7 personnes autour de la 8ème allongée dans un triclinium, salle à manger avec des lits en pente. La tête de l'enfant, bouclée, est caractéristique de l'école de sculpture arlésienne.
La Font de la Gleizes ou Fontaine du Plô

La source qui jaillit à la Fontaine de l'église est déjà mentionnée en 1 555. En 1 693, on pave le dessus de la voûte de la fontaine, on installe un abreuvoir et quelques temps après des lavoirs. La restauration récente les supprime.
Le donjon

Debout sur son socle rocheux, calé à l'arrière du système défensif, le donjon indique l'emplacement de l'ancienne forteresse. Cette tour, de plan quadrangulaire d'une hauteur de 15 m et de 6 m de côté, a été construite avec des matériaux locaux. La partie inférieure plus récente a des baies ogivales. Des gargouilles de type très simples ornaient les angles. En 1 921 trois cloches baptisées par le cardinal de Cabrières dans l'église de Cessenon ont été hissées dans le clocher. La plus grosse cloche pèse 800 kg, elle a été fondue à Tarbes, elle porte les images du Christ, de la Vierge et des 12 apôtres, de Jeanne d'Arc, ainsi que les armes du cardinal de Cabrières. Un casque de poilu surmonte l'image du calvaire. Les 69 noms des poilus morts à la guerre sont gravés sur la cloche. Elle donne la note "mi". La seconde pèse 550 kg et porte les images du Sacré-Coeur et Sainte Radegonde. C'est la cloche de la charité, elle donne la note "sol". La troisième pèse 250 kg, c'est la cloche des petits enfants, elle porte l'image de la Vierge, elle donne la note "si". Une horloge a été installée au milieu de la façade au XVIIème siècle. Le donjon est l'emblème du village, il égrène inlassablement les heures, carillonne et rythme les bons et les mauvais moments de la vie. 
 
La Chapelle Saint Roch

Cette chapelle, qui s'élève sur l'avenue Raoul Bayou à l'extérieur des remparts, aurait été fondée au milieu du XVIème siècle par Robert Sicard dont le nom est gravé sur le bénitier en marbre blanc avec la date 1 547. Le 27 décembre 1 758, les consuls de Cessenon donnent l'autorisation de reconstruire l'édicule en le déplaçant. Durant le premier quart du XIXème siècle, un clocheton est installé sur le mur, aujourd'hui remplacé par la croix. Saint Roch natif de Montpellier sera invoqué contre la peste. La fête locale se déroule pendant la semaine de la Saint Roch (16 août). 
 
La maison "médiévale"

Mentionnée sur le cadastre de 1 810, elle date vraisemblablement du XVIIème siècle. Elle a été restaurée avec une certaine fantaisie. Le colombage est un plaquage maladroit de planches de bois sur une maçonnerie moderne, seul le rez-de-chaussée a conservé son authenticité ainsi que l'encorbellement du premier étage et les murs de refend maçonnés jusqu'au toit. Par son originalité, elle attire l'oeil et elle est devenue une galerie d'art.
 
La fontaine sucrée

Pourquoi sucrée ? Nul ici ne le sait. L'eau qui coule dans l'auge depuis le tuyau en fonte est riche en calcaire. Déclarée non potable, elle est pourtant bue depuis toujours par de nombreux Cessenonais. Son débit, même en temps de sècheresse, est très important et d'une grande fraîcheur. Sa construction résulte d'une délibération du conseil municipal en 1 835. Elle a été restaurée en 1 996. Un auvent a été bâti sur la façade et les tuyaux ont été encastrés, une croix du Languedoc en fonte y a été placée. L'une des portes du Château, Porte de l'Olivet se trouvait à l'emplacement de la fontaine.

La tuilerie Riche

Elle fut créée en 1 860, par Raymond Cathala. En 1 864, il maria sa fille à Moïse Riche. De cette union naquit Louis et Victor, qui transfèrent la Tuilerie de la rue des aires sur le tènement où trône la cheminée qui mesurait à l'origine 16 mètres. En 1 981, la tuilerie moderne Riches Frères fermait ses portes après 80 ans d'activité. 100 salariés qui logeaient près du cimetière dans des logements appelés " les baraques " y travaillaient.  La terre provenait des terriers environnants et des wagonnets apportaient le produit directement à l'usine. Les baraques furent détruites en 1 960. Vers 1 980 le four de l'usine explosa (2 morts) et 60 familles furent au chômage. Les bâtiments de cette ancienne usine font partie aujourd'hui du domaine privé et communal. La partie basse de la cheminée a été conservée.
 
La Capelette ou la Chapelle Sainte Anne

A 600 mètres du village sur la D14, se trouvait une baraque de cantonniers. Par le plus grand des hasards d'une part et par l'appellation du lieu "Capelette" (petite chapelle) d'autre part, on découvrit les vestiges d'une ancienne chapelle qui pouvait avoir 12 mètres de long, on peut penser que cette chapelle était dédiée à la mère de la Vierge Marie puisque le nom de Sainte Anne concerne aussi ce tènement.
 
Les ponts

Le pont dans le village
On parle beaucoup du pont dans l'histoire. Au Moyen Age, au XIIème siècle, les consuls regrettent que le pont détruit ne soit pas reconstruit. Jusqu'en 1 866, un bac sert à transporter passants et animaux. Grâce à l'ingénieur A. Boulland, le 24 mars 1 866 un pont suspendu à péage est ouvert au public ; son tablier est en bois. En 1 924, il est remplacé par un pont métallique avec piliers. Hélas en mars 1 930, une crue emporte le pont. En 1 931, un nouveau pont suspendu métallique est construit (113 mètres de long pour une largeur de 6 mètres 80).
 
Les ponts extra muros
- 1 927 : construction du pont sur le Vernazobres, route de Lugné.
- 1 894 : construction du pont à Réals. Il possède 5 voûtes de 13 mètres reliées par un arc métallique de 50 mètres.